Back dans les bacs
A Bondi le 07 Janvier 2005
Salut à tous nos fans, et bonne année !
L'année 2005 s'annonce fulgurante pour Brian & Callagan et a démarré sur les chapeaux de roues ! Jugez plutôt Tout d'abord le Nouvel An. Tout commence dans le bus en direction de la City, vers 22h30, avec toute la troupe : Brian, Steve, Vince, Guillaume, et oim. On fait les français typiques, à frauder sans vergogne, à parler comme si on était seul dans le bus, à picoler la vinasse du pauvre en se demandant bien : mais diantre, que va-t-on bien pouvoir faire ce soir ? Toutes nos conneries finissent par faire marrer une française, qui va s'avérer décisive pour la soirée. Maélis, marseillaise qui étudie ici depuis 3 ans, se prend d'affection pour nous sans raison apparente, et nous dit qu'elle peut peut-être nous incruster à une soirée dans la City.
Toute la troupe descend finalement du bus et commence à fendre la foule tranquilou, direction le Harbour Bridge, le grand pont qui enjambe la baie de Sydney. Dans la rue c'est la fête, les gens dansent, chantent, boivent, les bars ont sorti la sono dans la rue, bref ça commence plutôt pas mal. Arrivés sous le pont, on s'installe avec les potes de potes de Maélis pour mater le célèbre feu d'artifices de Sydney. Le décompte vers minuit affiché sur le pont déconne complètement, pas grave, ça y'est, c'est minuit, on l'a fait, c'est la nouvelle année 2005 qui commence, et on est à Sydney ! We did it Brian ! Les feux d'artifices sont assez impressionnants, ça part dans tous les sens, et ça dure un bon quart d'heure.
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Ensuite, c'est la cavalcade (huuue, Jolly Jumper, pardon). Tout le monde part en traçant, direction les soirées, personne ne veut prendre le risque de perdre ses potes et de passer la soirée seul avec sa bouteille. On arrive devant une baraque qui donne sur le Harbour Bridge et la baie, y'a un mec qui filtre à l'entrée de la maison, normal, « Who are you ? Who do you know ? » « We're friends of the french girl who just entered. Maélis, viens nous aider! ». Finalement ça passe sans encombres, et nous voilà dans la place, Brian et Callagan representing, whoooooooo-heeeeee ! Put your hands in the air ! Un DJ aux platines assure l'ambiance musicale, y'aura aussi un groupe live. 3 étages, un jardin qui donne sur la baie, du monde dans tous les sens, de tous les pays Dans une pièce ça tire des douilles, dans une autre ça cachetonne, ça surprend un peu mais bon chacun fait-fait-fait, c'qui lui plaît-plaît-plaît. En tout cas tout le monde y trouve son compte, et on se retrouve sans trop comprendre à danser sur les tables la bouteille de champ' à la main héhé Bon le champ' du pauvre, mais champ' quand même, pour marquer le coup. Les heures défilent, les premiers abandons s'enchaînent, les rencontres variées aussi, un canadien qui rappe en français quand il est bourré, un irlandais dealer officiel de la soirée et fan de punk, des français, bon des australiens aussi, dont un qui est un graffeur parmi les plus reconnus ici et qui vient pour un an à Paname en août, le rendez-vous est pris Le retour en bus est, disons endormi, et à 5h les derniers résistants de la troupe vont retrouver Morphée.
Les jours suivants sont surtout marqués par la recherche d'un moyen de transport, van, break, 4*4, peu importe on veut juste bouger d'ici, la route nous appelle ! Des fausses pistes, des déceptions, des espoirs, c'est un peu la seule chose qui nous reste à faire ici mais c'est bien chiant à gérer, ça engage une putain de somme quand même, faut pas se planter, parce que notre achat sera notre « maison » pour tout le reste du voyage, et faudra aussi le revendre à un bon prix à la fin. On a abandonné l'idée du van de Michael, le mec qui nous loue l'appart', on n'arrive pas à le démarrer, et on perdrait de l'argent dessus. Après moult recherches, un van VW jaune de 79 reste notre petit préféré : bien entretenu, déjà équipé, prix annoncé honorable, et surtout c'est le plus beau de toute la côte Ouest. Le premier essai au volant est prometteur, annoncé à 4000 dollars (16000 francs), notre offre de 3000 dollars les laisse plutôt froids. Après d'âpres négociations gérées par Brian, on arrive à se mettre d'accord sur 3250 dollars. Reste plus qu'à faire un check-up rapide au garage pour vérifier qu'on n'aura pas de mauvaises surprises pour renouveler le contrôle technique.
Et là, on se fait refroidir bien fort, le garagiste annonce 500 dollars de réparations pour pouvoir réussir le contrôle technique (sans compter les 600 dollars du contrôle en lui-même, qu'on aura à payer de toute façon). On dit aux 2 mecs qui vendent le van qu'on retire notre offre vu les coûts supplémentaires, les dents grincent, la déception et le doute ont remplacés l'espoir. On recroise les 2 gars plus tard dans l'après-midi, ils ont trouvé un autre garage qui nous donnera le contrôle technique avec seulement 380 dollars de réparations, et les mecs ont abaissé le prix demandé à 3000 dollars. Cerveaux en ébullition, faut prendre une décision maintenant. On décide qu'on nique la vie, ce van il déchire tout, il roule bien, c'est tipar ! Ca y'est, il est à nous ! On est les propriétaires d'un van VW de 79, tout jaune, tout beau, on est les stars de la route avec ça, et c'est le meilleur anti-dépresseur jamais inventé, il suffit d'enclencher le moteur pour se sentir bien, détendu, que du bonheur. Pour fêter ça, on est allés se poser au bord de l'eau, regarder le coucher de soleil sur la mer en écoutant le meilleur son de la galaxie, du roots reggae bien entendu.
Voilà, maintenant c'est à base de po-po-po-po, non de petites ballades plutôt, on passe pour le contrôle technique lundi au garage prévu, à priori pas de mauvaises surprises à attendre. Dès que c'est réglé, adios Sydney, on the road again !
Callagan